Un film policier rural : Rodrigo Sorogoyen

Rodrigo Sorogoyen : « As Bestas », film, 2022.

Antoine et Olga sont des Français qui se sont installés en Galicie. Antoine, un ancien professeur, restaure des maisons abandonnées et cultive des tomates avec sa femme. Il a refusé de signer une pétition pour l’installation des éoliennes. Les gens du coin n’apprécient pas, car l’argent de l’installation des éoliennes leur sera un appoint. Les voisins, deux frères, envisagent, avec l’argent des éoliennes, de faire alternativement matin et après-midi le taxi. Ces voisins élèvent des vaches. La mère vit avec eux.

 Au café, Antoine est mal accueilli.

 Sa voiture tombe en panne, le voisin fait semblant d’arrêter sa voiture puis démarre.

Antoine décide de faire des vidéos de ses rencontres avec les gens du coin. Il va se plaindre à la police.

 Le voisin met dans la réserve d’eau du jardin des batteries, si bien que le plomb qui se diffuse dans l’eau pourrit toutes les tomates : la récolte est perdue. Antoine n’arrive pas à prouver l’implication des voisins.

Une nuit, Antoine est arrêté avec sa femme par les deux voisins, mais il ferme les vitres de sa voiture : les deux voisins abandonnent l’agression.

Antoine offre une tournée aux deux voisins et essaye de savoir pourquoi on lui en veut tant. Les deux voisins n’ont pas de femme. Ils vivent pauvrement. Ils sont pour les éoliennes. Leur haine s’explique mal. La rencontre échoue.

Une autre et dernière fois, dans la forêt, les voisins attirent le chien d’Antoine et l’agressent jusqu’à la mort. Le meurtre peut-être été filmé, car Antoine, avant l’agression, a réussi à cacher sa caméra sous des feuilles.

Le film devient un film policier.

Olga cherche chaque après-midi le corps de son mari, secteur par secteur, en concertation avec la police.

 Sa fille lui rend visite. Elle veut emmener sa mère avec elle. Elle ne comprend pas que sa mère reste là, mais la mère se plaît dans cet environnement et ce travail, et elle est fidèle à l’amour pour son mari. La fille veut forcer sa mère. Sa mère lui fait remarquer qu’elle n’a jamais utilisé de violence à son égard, qu’elle sait ce qu’est l’amour, ce qui n’est peut-être pas le cas de sa fille qui a changé de partenaire assez souvent et qui a un enfant. Finalement la fille comprend sa mère, lui vient en aide dans le travail quotidien, mais elle est obligée de repartir.

Olga retrouve la caméra, ce qui permet à la police de retrouver le cadavre d’Antoine. Olga va voir la mère des deux meurtriers, non encore arrêtés, lui disant qu’elle sera seule elle aussi.